Explorer les volcans de la région de Mexico est une expérience passionnante, la garantie de beaucoup d'émotions, parfois sans difficulté technique. Vraiment à tenter !
Petit matin venteux mais ciel clair, il fait froid au village de Parres, à 3000 mètres d'altitude, au pied du volcan Pelado qui se trouve entre Mexico et Cuernavaca. Nous laissons les voitures (perso et taxi) près du poste des gardes chargés de l'environnement et de la prévention incendie, des hommes sympathiques qui connaissent bien les lieux. Le cône du volcan, fortement minéral, est solidement planté dans le socle que constitue une magnifique forêt pentue où poussent de nombreuses essences dont une espèce remarquable de grands yuccas.
A l'horizon, le Nevado de Toluca
C'est la troisième fois que je viens ici et cette fois j'ai le plaisir d'avoir avec moi Brigitte, Isabelle et son ami Saul, ainsi que deux amis, Cédric et Oumou.
L'ascension ne présente pas de difficulté réelle mais nécessite de l'endurance car au delà de 3000 mètres, l'air est déjà raréfié et l'effort se fait plus difficile. Mais la récompense est dans la beauté, d'abord du proche environnement sauvage, avec de beaux bouquets de fleurs jaunes et de hautes herbes que la lumière rasante magnifie. La nature exhale de merveilleux parfums mais nous ne voyons pratiquement pas d'animaux. Heureusement que nous sommes partis tôt car le soleil, heure après heure, va devenir plus dur.
Quand nous arrivons au sommet, sur les bords du profond cratère (éteint depuis longtemps) le paysage est magnifique, nous avons la vue sur le volcan Ajusco, tout proche, où nous irons un jour, sur le Nevado de Toluca, quatrième sommet du pays, sur l' Iztaccíhuatl ou femme blanche, troisième sommet, et sur le Popocatepetl, toujours en activité, second sommet du pays. Il nous est proposé de grimper dans le mirador de la protection incendie, paysage panoramique inoubliable. Merci aux gardes sympas.
Le pique-nique sur le bord du cratère est bien réconfortant, et nous veillons bien sûr à ne laisser aucun déchet, c'est essentiel !
La descente, dans la poussière et les cailloux qui roulent sous les pieds est plus fatigante que nous ne l'aurions pensé, mais quand même moins dure que la montée.
Et puis, pour certaines, elle se fait dans la joie d'avoir « fait » un premier « trois mille »
Il faut savoir qu'à 3500 mètres, on perd un bon tiers de la pression atmosphérique et que pour les gens qui ne sont pas habitués à l'altitude, guettent le « mal des montagnes » et son cortège de désagréments
Précautions à prendre : ne pas partir seul, avoir un lainage de secours, de bonnes chaussures, un chapeau, de la crème solaire, suffisamment d'eau et de nourriture. Et l'amour de ce pays qui se révèle toujours davantage
Commentaire par e-mail d'Isabelle : Le Pelado pourrait devenir notre "Mont Pelé" mexicain... Ça tombe bien, ils ont le même nom...
A savoir que le mont Pelé est la colline calcaire que nous gravissions souvent, près de Desvres en Pas de Calais (200 m d'altitude). C'est un beau milieu naturel.
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