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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 17:41



Dans l'Hexagone, il y a des cactus (air connu)



Que ce pays est donc bizarre ! D'abord à l'aéroport où l'on doit non seulement faire un footing interminable, mais ensuite prendre une navette pour gagner la zone où se récupèrent les bagages. Je retarde ma montre de sept heures, mais il me semble qu'il y a une éternité entre le lieu d'où je viens, et celui où j'arrive. Ensuite, s'il y a bien une station de taxis, on ne paie pas d'avance, à un guichet, mais après, directement au chauffeur, et la facture est lourde, bien plus qu'avant...

CACTUS-TOUR-EIFFEL-copie-1.jpg

Arrivé à l'aimable hôtel sur le parking duquel m'attend la voiture, je prends un café, paie avec la monnaie qui me reste, et veux laisser un pourboire avec le seul billet dont je dispose, 200 €. Mais la réceptionniste n'a pas la monnaie. Je tends ma carte bleue, mais il n'est pas possible de laisser un bakchich de cette manière. Il y a longtemps qu'on ne m'avait pas refusé une propina ! Tant pis, j'indique verbalement ma gratitude à la gentille hôtelière (pour le stationnement de l'auto).

Je prends l'autoroute, direction le Nord. Besoin d'essence et de vérifier la pression des pneus. Chouette, tout est en libre service, bientôt j'ai les mains qui puent le carburant et les doigts noirs d'avoir dévissé les capuchons de valve des chambres à air, je me suis énervé un peu car le raccord souple fuyait. Mais enfin j'ai les deux kilos de pression désirés. J'espère ne pas m'être gouré ! Je ne me risque pas à vérifier l'huile, puisqu'il n'y a personne pour m'aider. Encore moins à nettoyer le pare-brise. Ah ! Le charme du « faites le vous » même.

Quand je pense à tous les emplois qu'on pourrait créer.

J'arrive à destination mais les mains vides chez ma belle-sœur car les fleuristes sont bel et bien fermés le lundi. Un peu plus tard, je vais me rendre compte que les pharmacies ne vendent pas de cigarettes, ni de Coca-Cola, que c'est impossible de trouver un supermarché ouvert le dimanche après-midi (le mien ouvre maintenant le dimanche matin, c'est nouveau, ce qui a provoqué un mouvement de grève du personnel).

S'il y a des caissières pour encaisser mon argent, il n'y a personne pour emballer mes achats, le moindre sac en plastique est payant, il faut mettre une pièce d'un euro dans le caddy, et après le remettre en place, et au rayon frais, se faire servir est souvent une faveur...

A la boulangerie, fini les pinces qui évitent de prendre le pain avec les doigts, et les masques sur la bouche des serveuses.

Je prends conscience que dégoter un artisan disponible tient de l'exploit, qu'on ne peut pas petit-déjeuner le matin dans la rue, qu'on peut faire des centaines de kilomètres sans voir un flic, et que la plupart des gens font la gueule. En plus, au restaurant, je n'ai pas vu, ni entendu, le moindre musicien.

Bon, il me faut ouvrir les yeux, je ne suis plus au Mexique, mais en France, un pays que j'aime, mais que j'aimerais voir sourire.

Un mot encore, il n'y a pas de cactus en vue, ou du moins, pas les mêmes

Voir aussi  http://labourgognereveleedarnaud.over-blog.com/



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commentaires

O
Petits emplois ou automatisation, je ne sais pas ce qui est le mieux. En revanche il est parfaitement vrai que les gens en France font la gueule en permanence, y compris les commercants !!!! et<br /> c'est bien triste car on a tout (même plus qu'il nous faut) pour vivre avec le sourire aux lèvres.
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D
<br /> <br /> eh oui l'ami, c'est un mal français !<br /> <br /> <br /> <br />
S
La course au profit explique une dérive vers l'esclavagisme, vers un coût de la vie élevé ce qui rend tout emploi à salaire bas impossible, et l'éclatement de la famille dû aux infrastructures de<br /> transports et d'enseignements enlève une partie de la protection sociale qui couvrait l'emploi.<br /> Bientôt les clients devront faire le travail pour lequel ils payaiennt avant. Avant tout je vois dans tout cela une angoisse de survie socialisée qui s'exprime au détriment du bien commun.<br /> Euh... Bon retour en France !
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D
<br /> <br /> Dans quel siècle vivons nous l'ami !<br /> <br /> <br /> <br />
R
J'ai vécu 1 an á Queretaro, et je vis depuis 2008 á Mexico
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D
oui papa mais je n'ai pas prétendu que la misère n'existait pas en France, si tu veux faire la comparaison : la pauvreté au sens INSEE du terme représente 8% en France (60% du salaire médian) et<br /> 48% au Mexique !. et je ne trouve pas de mécanisation en France qui permette le gonflage des pneus ou de remplir son réservoir d'automobile :-). Il vaut mieux souhaiter à la France,et aux autres<br /> pays, des emplois à plus forte valeur ajoutée.
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D
je rejoins le petit commentaire de mon frère, et puis tout cela n'est le reflet que de menus "service", qui effectivement ont pu m'amuser au mexique....mais qui ne meritent pas un article de<br /> comparaison de la sorte...<br /> bisou mon père, on s'en reparle
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D
<br /> <br /> Voir commentaire précédent<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le blog de Dominique Arnaud, le Mexique révélé
  • : Après avoir accompli de longs séjours au Mexique, j'ai beaucoup écrit sur ce pays que j'aime. Riche de mille facettes, il est si différent des clichés qu'on en présente ! Ce pays qui vaut bien mieux que ce que l'on en dit mérite l'ouverture de ce blog ayant pour but de vous faire pénétrer dans ce territoire extraordinaire. Ce sera par petites touches, en n'évoquant que ce que j'ai vécu, en parlant des expériences dont tous les touristes n'ont pas l'occasion, en donnant aussi bien des infos.
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