Ne dit-on pas que la culture, c'est ce qui reste, quand on a tout oublié ? Cet adage peut être appliqué aux voyages et aux souvenirs,
à ce qui subsiste quand les semaines, les moins passés, les milliers de kilomètres d'éloignement, permettent de dégager le joyau de
sa gangue, d'éclairer l'essentiel, de recueillir la quintessence. D'où cette rubrique toujours mexicaine, mais écrite à distance,
pour quelques mois...
Le Mexique en mode panoramique, au cœur de la Capitale
Où faudrait-il se faire parachuter, au sud de l'Amérique du Nord, pour se retrouver au plus pur de l'atmosphère mexicaine ? Sur une plage des Caraïbes ? Au pied d'une pyramide ? Dans l'atrium d'un monastère de l'époque coloniale ? Je ne réponds pas « oui » ! Car en un tel cas, ma cible, là où me poser debout, après une dernière traction sur les suspentes, serait le Zócalo, c'est à dire la gigantesque place centrale de la capitale Mexico.
Et ce, pas seulement parce qu'elle est encadrée de monuments prestigieux comme le Palais national ou la Cathédrale métropolitaine, mais parce qu'elle est le cœur palpitant d'une des villes les plus peuplées et les plus vivantes du Monde. Il se passe en effet toujours quelque chose sur le Zócalo de Mexico, les manifestations populaires y succèdent aux démonstrations officielles, tous les avis s'y expriment, tous commerces s'y faufilent, toutes les musiques y résonnent, par exemple celle des groupes indigènes emplumés qui font revivre les rythmes ancestraux. Cette immense place est au centre de quartiers d'une exubérance inouïe. C'est là que le Mexique aime, rit ou pleure. Et quand après des heures de flânerie, la fatigue vous prend, le réconfort est à portée en grimpant à une terrasse de restaurant qui du septième étage surplombe l'incroyable agora.
Nul balcon ne peut offrir une vue aussi imprenable. Alors il serait dommage de ne pas la prendre. A vos pieds, sous le drapeau géant qui flotte au vent tiède, c'est tout le Mexique, en couleurs, mode panoramique !