Hors des sentiers battus dans la ciudad de Mexico (1), une série de cinq articles écrits après une longue balade à pied dans les artères de la Capitale.
Le soleil extraordinairement brillant au lever du jour met en évidence chaque monument de la Capitale. Tout comme il m'aveugle en me tapant directement dans l’œil.
Air transparent, atmosphère encore fraîche. Je pars de la colonia Vertiz Narvarte, et plus exactement d'un ensemble prodigieux de bâtiments, celui du Secrétariat des Communications et Transports, construit dans les années 1950 sur un terrain voué au départ à l'édification d'un hôpital.
Si cet ensemble ne fait pas partie des principaux sites touristiques recommandés par les guides (je vous disais bien que nous sortirions des sentiers battus), il le mériterait pourtant puisqu'il n'a pas seulement été conçu pour sa fonctionnalité.
Ce chantier fut aussi, il y a un demi siècle, un espace d'expression pour les artistes de l'école mexicaine, appel ayant été fait à Juan O'Gorman, fameux muraliste qui travailla avec d'autres créateurs, dont des disciples de Frida Kahlo, compagne de Diego Rivera.
Pour la variété des nuances, les pierres naturelles utilisées par O'Gorman furent recherchées à travers tout le Mexique et le résultat est saisissant, décrivant magnifiquement la lutte du peuple mexicain pour sa liberté et mettant en évidence la fertilité, industrielle et naturelle, du Mexique.
Sur la place centrale se dresse, colosse en bronze et basalte, le dernier empereur aztèque Cuauhtémoc. Si les bâtiments et leurs décors souffrirent beaucoup du séisme de 1985,
la restauration qui suivit nous offre le privilège d'admirer encore une œuvre artistique monumentale faisant songer à l'Université Nationale Autonome de la ville (au sud de Mexico) à laquelle contribua également Juan O'Gorman et qui constitue aussi un autre ensemble à ne pas manquer.
(à suivre)